1941, début de l’Occupation. Werner von Ebrennac, officier de la Wehrmacht réquisitionne une maison cossue dans laquelle résident un vieil homme et sa nièce. Musicien professionnel, cultivé, sa passion pour la culture française le pousse à croire, malgré la guerre, à un rapprochement des peuples. Chaque soir, il tente de rompre le mutisme de ses hôtes à qui il ne cesse d’exprimer avec ferveur ce fol espoir.
Dans cette situation délicate, l’oncle et sa nièce, démunis mais patriotes avant tout, décident d’entrer en résistance passive : agir comme si l’officier allemand n’existait pas.
L’optimisme de ce dernier volera en éclats dès lors qu’il percevra le projet destructeur de la barbarie nazie. Il croyait à l’union des nations, il augurait l’échange culturel, il espérait l’amour. Seul, lui restera le désespoir.
Chaînes et libertés s’entremêlent sous la surface silencieuse de la mer…
Dans cette pièce peu ordinaire, un personnage interprète dans un quasi monologue, de profondes réflexions sur l’humanité, ses valeurs et ses dérives, bien au-delà des faits de guerre. Face à lui, deux individus silencieux, sans cesse présents sur scène n’ont pour unique expression que gestes et regards. Un jeu d’acteur soutenu, une démarche théâtrale inédite sur le plateau de la Compagnie Cent Scènes.