Que l’on organise la première édition d’un événement ou son vingtième anniversaire, il est essentiel de se questionner sur l’impact environnemental de la manifestation : mobilité, restauration, équipements, communication… Tous les volets peuvent être intégrés à la démarche éco-responsable. On fait ici le zoom sur les pratiques recommandées par l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) en matière de mobilité durable et les infos pour les appliquer dans le Grand Est.
Qu’est-ce que la mobilité douce ?
La mobilité douce (ou mobilité durable) est une façon de se déplacer plus respectueuse de l’environnement, de la santé… et souvent plus agréable au quotidien !
Elle regroupe tous les moyens de transport non motorisés ou à faible impact qu’on peut utilisé pour les trajets quotidiens : marche, vélo, trottinette électriques, transports en commun, covoiturage, taxis collectifs…
Avoir recours aux mobilités douces, c’est réduire les émissions de CO₂ (la pollution de l’air), désengorger les routes, et favoriser une ville plus apaisée.
Pour un événement, c’est aussi un excellent moyen de sensibiliser, tout en limitant son empreinte carbone.
Quels sont les types de mobilité douce ?
01 . Les transports en commun, une mobilité durable
Un peu de contexte d’abord : les transports sont une des sources principales d’émissions de gaz à effet de serre et contribue au réchauffement climatique. Dans le Grand Est, ils en sont responsables à environ 27%, derrière les secteurs industriels, résidentiels et tertiaires ( source : Observatoire régional Climat Air Energie).
Côté événementiel, les chiffres sont rudes : 79 % du Bilan Carbone d’un événement est lié au transport des biens et des participants (source : ADEME). C’est donc un des problèmes majeurs pour réduire l’empreinte environnementale d’un événement. Pour y parvenir, il est recommandé de choisir un lieu à proximité d’une gare ferroviaire ou routière.
Les astuces sur la mobilité durable de l’ADEME pour un événement
- Communiquer sur les alternatives à la voiture et les modes de déplacement dans le cadre de l’événement.
- Offrir un coup de pouce, comme un pass, pour les transports en commun.
- Si l’événement ne se trouve pas à proximité de transports en commun, organiser des systèmes de navettes et de co-voiturage.
02 . Les meilleures villes pour encourager le vélo
Star montante de la mobilité douce depuis plusieurs années déjà, le vélo est accessible en libre-service dans les grandes villes ou grandes agglomérations (surtout dans les centres-villes) comme Reims, Strasbourg, Mulhouse et Nancy, mais également à Epinal et à Longwy. Une alternative qui devrait apporter des aménagement du territoire dans une démarche de transition énergétique : suite à une consultation publique tenue dans le cadre du plan régional vélo, la Région Grand Est développe actuellement un service de vélos en libre-service dans 50 gares du réseau et développe ses piste cyclables.
Notons toutefois que si l’on opte pour l’alternative à deux-roues, il faut s’assurer que les utilisateurs bénéficient d’un itinéraire bien fléché et le plus sécurisé possible, ainsi que d’un parking de stationnement, sécurisé lui aussi. En 2021, la Fédération française des Usagers de la Bicyclette organisait la grande enquête citoyenne sur la pratique du vélo au quotidien. Dans le Grand Est, les collectivités alsaciennes de l’Eurométropole de Strasbourg, d’Haguenau, d’Obernai et de Turckheim récoltaient les meilleures notes. À noter également que l’étude connaitra sa 4e mise à jour en 2025.
Est-ce que le train est une forme de mobilité douce ?
D’après ExploreFrance, « le train est le moyen de transport le plus respectueux de l’environnement tout en étant rapide, évitant embouteillages et perte de temps puisque reliant centre-ville à centre-ville. »
03 .Les hébergements responsables pour le sans-faute
Si la manifestation comprend des nuitées, on se tourne au maximum vers des établissements à proximité du site de l’événement qui travaillent eux aussi à réduire leur empreinte sur l’environnement. Ce n’est pas chose facile, on est d’accord. Pour y voir plus clair, On se capte s’est intéressé aux labels privés recommandés par l’ADEME et aux établissements du Grand Est recensés parmi eux.
La Clef Verte compte 97 établissements dans le Grand Est. Hôtels, résidences, campings, gîtes et chambres d’hôtes composent la sélection, en ville comme en zone rurale.
Encore peu présent en France, le label international Green Globe ne recense que le Club Med de Vittel dans le Grand Est.
Pour les événements en montagne, le label Hôtels au naturel présente 8 établissements de deux ou trois étoiles, tous situés dans les parcs naturels régionaux du massif des Vosges.
Liens utiles pour passer à l’action
Construire un événement éco-responsable c’est une démarche d’amélioration continue. Et si l’événement exemplaire n’existe pas, chaque effort nous rapproche de l’objectif : réduire l’empreinte environnementale de notre activité et respecter l’environnement qui nous entoure.
- Choisir un lieu adapté, toutes les infos de l’ADEME
- Consulter le réseau ferré SNCF du Grand Est
- Le label la Clef Verte
- Le label Hôtels au naturel
- Le label Green Globe
En parlant de label, retrouvez notre article sur les labels et certifications en tant qu’éco-évènement :
Foire aux questions
La Région Grand Est propose une subvention pouvant atteindre 30% du coût d’achat d’un vélo électrique, avec un plafond fixé à 300 €. Cette initiative vise à encourager l’adoption de modes de transport écologiques. Pour bénéficier de cette aide, il est recommandé de consulter les modalités d’éligibilité et de dépôt de dossier sur le site officiel de la Région Grand Est.
La Région Grand Est investit activement dans le développement des infrastructures cyclables, avec pour objectif de tripler la part des déplacements à vélo. Un financement de 95 millions d’euros est dédié à l’expansion des véloroutes et à l’aménagement de nouveaux itinéraires cyclables, facilitant ainsi les déplacements en mobilité douce pour les habitants.
